Les dirigeants de gauche du Chili, de l'Espagne, du Brésil, de la Colombie et de l'Uruguay sont réunis lundi à Santiago pour défendre le multilatéralisme face à la politique protectionniste des États-Unis. Cette rencontre vise également à protéger la démocratie contre la désinformation et les extrémismes.
Le sommet, baptisé « Démocratie toujours », se déroule dans un contexte de progression des partis et gouvernements d'extręme droite ou autoritaires en Europe et en Amérique latine. Il intervient alors que le président américain Donald Trump tente d'imposer unilatéralement des droits de douane à la majorité des pays et mène une politique étrangère agressive.
Menaces sur la démocratie mondiale
« Aujourd'hui, dans de nombreux endroits du monde, la démocratie est menacée », a affirmé le président chilien Gabriel Boric en inaugurant la rencontre au palais présidentiel de La Moneda. Il s'exprimait en présence du président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, du président colombien Gustavo Petro, du Premier ministre espagnol Pedro Sanchez et du président uruguayen Yamandu Orsi.
Gabriel Boric a dénoncé « la désinformation, l'extrémisme de tout bord, la montée de la haine, la corruption, la concentration du pouvoir et une inégalité qui sape la confiance dans l'action publique et l'État de droit ». « À cela s'ajoute l'expansion du crime organisé là où l'État est faible », a-t-il ajouté.
Tensions entre Washington et Brasilia
Cette rencontre survient alors que la tension monte entre Washington et Brasilia. Donald Trump a menacé d'imposer au Brésil des droits de douane supplémentaires de 50 % à partir du 1er août, en soutien à l'ancien président brésilien Jair Bolsonaro.
Lula a réagi en brandissant la « souveraineté » du plus grand pays d'Amérique latine et en dénonçant un « chantage inacceptable ». Cette escalade illustre les défis auxquels font face les dirigeants progressistes latino-américains.
Trois axes de propositions
Selon le président chilien, le groupe de dirigeants doit faire des propositions sur trois axes principaux. Il s'agit de renforcer la démocratie et le multilatéralisme, de lutter contre la désinformation et l'« utilisation malveillante des technologies », et de combattre l'inégalité et les extrémismes.
À l'issue de leur réunion au palais présidentiel, les cinq leaders déjeuneront avec diverses personnalités. Parmi elles figurent le lauréat du prix Nobel d'économie Joseph Stiglitz et l'ancienne présidente chilienne Michelle Bachelet.
(AFP/Paris) Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.