Le procès de Sarah Mardini et de 23 autres accusés, principalement des bénévoles ayant aidé des migrants, a débuté jeudi au tribunal de Mytilène sur l'île de Lesbos, en Grèce. Les prévenus font face à des accusations de trafic de migrants, de participation à une organisation criminelle et de facilitation illégale d'entrée de ressortissants étrangers. Ils risquent jusqu'à 25 ans de prison pour des actions remontant à 2018.
Sarah Mardini, 30 ans, est une réfugiée syrienne et nageuse de haut niveau qui vit en Allemagne depuis 2015. Elle est devenue célèbre avec sa sœur cadette Yusra en 2015 lorsqu'elles ont sauvé des réfugiés de la noyade pendant leur propre traversée de la Turquie vers la Grèce. Leur histoire a inspiré le film Netflix «Les nageuses» en 2022.
Les accusations portent sur le travail humanitaire des prévenus sur l'île de Lesbos, où des centaines de milliers de réfugiés, notamment syriens, sont arrivés dans des conditions difficiles en 2015 et 2016. Sarah Mardini avait travaillé comme bénévole pour l'ONG ERCI. Elle avait été arrętée en août 2018 et avait passé trois mois en prison en Grèce.
Condamnation des ONG
Des ONG de défense des droits humains présentes au tribunal ont exprimé leur solidarité avec les accusés. Human Rights Watch a dénoncé la situation, déclarant : «Les procureurs harcèlent les humanitaires depuis sept ans pour avoir sauvé des vies en mer.» L'organisation a ajouté dans un communiqué : «Cette affaire est un exemple frappant d'une tendance inquiétante en Europe à criminaliser la solidarité envers».
Il s'agit du deuxième procès pour ces bénévoles en Grèce. En 2023, Sarah Mardini et Sean Binder, germano-irlandais également présent jeudi, avaient été acquittés dans une procédure distincte portant notamment sur des accusations d'espionnage. Le procès actuel devrait durer au moins jusqu'à la semaine prochaine.
Note : Cet article a été créé avec l'Intelligence Artificielle (IA).







