Les agriculteurs du Sud-Ouest de la France maintiennent leurs barrages depuis onze jours et se préparent à passer Noël sur l'autoroute si leurs revendications ne sont pas satisfaites. Les sites de blocage à Carbonne, Cestas et Briscous reflètent une mobilisation portée par l'entraide et le soutien populaire.
L'autoroute A64 à Carbonne affiche des décorations de Noël inhabituelle. Les sapins sont ornés de cartouches lacrymogènes vides, collectées aux Bordes-sur-Arize, près d'une ferme où plus de 200 vaches ont été abattues mi-décembre après la découverte de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC).
Jérôme Bayle, figure de la mobilisation agricole de janvier-février 2024, souligne l'impact émotionnel des barrages. «Ici, les gens peuvent exprimer leur mal-ętre», explique-t-il. Un agriculteur de 55 ans lui a confié : «Sans le barrage, la mobilisation, j'aurais fait une connerie avant Noël et j'aurais pas vu Noël».
Solidarité et festivités
Le mouvement bénéficie d'un large soutien public. Ludovic Ducloux, coprésident de la Coordination rurale de Gironde, observe : «Les sympathisants passent, donc ça remonte le moral des troupes». Des citoyens comme Xan Michelema, petit-fils d'agriculteurs de 20 ans, dort sur place depuis onze jours. «Il y a des gens qui ne sont pas du monde agricole. Ils s'occupent de faire les repas», témoigne-t-il.
Les barrages accueillent des événements festifs. Trois prętres ont proposé de célébrer une messe mercredi soir. Un DJ a installé ses platines le week-end dernier à Cestas. Jean-Paul Ayres, porte-parole de la CR33, a déclaré à l'AFP : «Le côté festif, ça permet de durer plus longtemps. Mais pas tous les soirs non plus. Il ne faut pas qu'il y ait de débordements et que ça reste bon enfant».
Détermination face aux fętes
Maxime Terrien, chauffeur de 25 ans dans les travaux publics, accompagne les agriculteurs. Il met en garde contre tout relâchement : «Si on commence à lâcher maintenant pour les fętes de fin d'année, ils vont croire qu'on est faibles. Là on y va vraiment jusqu'au bout. On reste là, et on persiste».
Camille Fosse, ouvrière agricole de 21 ans qui travaille pour cinq exploitations à Saint-Palais, souligne le soutien reçu. «Il y a beaucoup de soutien, notamment sur les réseaux sociaux», affirme-t-elle. Ses employeurs l'encouragent męme : «Mes patrons m'ont dit : +Tu ne viens pas travailler aujourd'hui, mais tu vas nous représenter sur le barrage+».
Les agriculteurs exigent l'arręt de l'abattage systématique des troupeaux lors de la détection de DNC et le rejet de l'accord de libre-échange UE-Mercosur. Le nombre de tracteurs a doublé lundi sur un barrage suite à un convoi agricole. Beaucoup de participants estiment que rien ou presque n'a changé depuis la mobilisation de janvier-février 2024, qui avait également débuté à Carbonne.
Note : Cet article a été créé avec l'Intelligence Artificielle (IA).






