Le président Emmanuel Macron reçoit ce mardi à 16h30 à l'Élysée les syndicats agricoles pour discuter de l'accord UE-Mercosur. Il s'agit de la première rencontre entre le chef de l'État et les organisations agricoles depuis le début de la crise de l'élevage bovin en France, provoquée par la dermatose nodulaire bovine début décembre.
La FNSEA, syndicat agricole majoritaire, a déclaré à l'AFP que «suite à la mobilisation massive des réseaux FNSEA et JA à Bruxelles la semaine dernière, le Président de la République reçoit aujourd'hui à 16h30 à l'Élysée les organisations syndicales agricoles sur le sujet du Mercosur». Quatre syndicats participent à la réunion : la FNSEA, les Jeunes agriculteurs, la Coordination rurale et la Confédération paysanne.
Opposition ferme au traité
La position des agriculteurs français reste inébranlable. La FNSEA a affirmé à l'AFP : «Le message de la FNSEA au Président de la République restera inchangé, ferme et clair : Mercosur = NON». Cette opposition est unanime dans le secteur agricole français. La Coordination rurale et la Confédération paysanne, opposants historiques au traité UE-Mercosur, critiquent également la gestion par l'État de la dermatose.
Jeudi dernier, plusieurs milliers d'agriculteurs français et leurs tracteurs ont manifesté à Bruxelles contre l'accord. Cette mobilisation massive a eu un impact direct : la signature du traité, initialement prévue samedi à Foz do Iguaçu au Brésil, a été reportée. Selon des sources diplomatiques, la nouvelle date envisagée est le 12 janvier au Paraguay.
Les enjeux du traité
L'accord UE-Mercosur vise à faciliter l'entrée de produits agricoles sud-américains en Europe (viande, sucre, riz, miel, soja), tout en augmentant les exportations européennes de biens industriels et de boissons alcoolisées (véhicules, machines, vins, spiritueux) vers l'Argentine, le Brésil, le Paraguay et l'Uruguay. Les agriculteurs français et italiens y voient une menace pour leur secteur.
Le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a indiqué mardi lors des questions au gouvernement : «Nous ne nous contentons pas de nous opposer à cet accord. En l'état, nous obtenons des concessions inédites au bénéfice de nos agriculteurs, que cet accord soit signé ou qu'il ne le soit pas». Il a évoqué des «mesures miroir pour garantir la réciprocité» et des «contrôles douaniers». Les agriculteurs français ont déjà annoncé que ces réponses sont insuffisantes et prévoient de se remobiliser début janvier sur le dossier Mercosur.
Note : Cet article a été créé avec l'Intelligence Artificielle (IA).





