Trump annule la base légale de la lutte climatique aux USA

upday.com 13 godzin temu
Lee Zeldin à Huger, en Caroline du Sud, le 1er mai 2025 Kevin Lamarque

Le gouvernement de Donald Trump s'appręte à revenir mardi sur une décision majeure de 2009 qui constitue le fondement de la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre aux États-Unis. Lee Zeldin, le directeur de l'Agence de protection de l'environnement (EPA), a annoncé cette mesure dans le podcast de droite « Ruthless Podcast ».

« Plus tard dans la journée, nous allons faire une grande annonce » concernant la décision de 2009, nommée « Endangerment Finding » (« Constat de mise en danger »), a-t-il déclaré. Cette décision constitue la base légale de très nombreuses régulations visant à lutter contre le réchauffement climatique.

Fondement légal depuis Obama

Poussée par un jugement de la Cour supręme, l'EPA avait estimé pendant le premier mandat de Barack Obama que les gaz à effet de serre étaient dangereux pour la santé publique. En conséquence, elle s'était déclarée compétente pour réguler leurs émissions en vertu d'une loi de 1970, le Clean Air Act.

Selon le patron de l'EPA, l'agence aurait fait à l'époque des « raccourcis intellectuels » lors de l'élaboration de cette décision. Pourtant, celle-ci s'appuie sur plusieurs recherches et un consensus scientifique écrasant.

Dérégulation du secteur automobile

« Les conservateurs aiment l'environnement, veulent ętre de bons gardiens de l'environnement », a ajouté Lee Zeldin mardi. Mais « il y a des personnes qui sont prętes à ruiner le pays au nom de la justice environnementale », a-t-il affirmé.

Cette réforme, qui devra passer par une phase de consultation publique, devrait notamment permettre une vaste dérégulation pour le secteur automobile. Le secteur des transports constitue aux États-Unis la première source d'émissions de gaz à effet de serre, l'essentiel des Américains utilisant la voiture pour ses trajets quotidiens.

Impact environnemental majeur

Si le secteur américain des transports était un pays, il serait le quatrième le plus émetteur de gaz à effet de serre du monde, selon l'ONG Natural Resources Defense Council. Dan Becker, de l'association environnementale Center for Biological Diversity, a assuré à l'AFP que cette décision avait résisté à plusieurs assauts juridiques.

« Mais cette fois-ci, c'est le gouvernement lui-męme qui mène l'attaque », a-t-il déploré. Ce retour en arrière de l'exécutif américain sera, selon toute vraisemblance, contesté devant la justice, et remontera sans doute jusqu'à la Cour Supręme.

Bataille judiciaire attendue

Donner raison à l'administration Trump reviendrait à un revirement de jurisprudence : c'est une décision de la plus haute instance judiciaire, en 2007, qui est à l'origine męme de l'« Endangerment Finding ». « J'espère que les juges vont reconnaître qu'il s'agit là de science, et non de politique », a ajouté Dan Becker.

Mais la Cour Supręme est « très politisée », dit-il. Elle est aujourd'hui constituée de six juges conservateurs contre trois progressistes. Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, Donald Trump a quitté l'Accord de Paris sur le climat et favorisé l'exploitation du gaz et du pétrole, notamment dans des régions sauvages de l'Alaska.

Cette annonce intervient en pleine vague de chaleur sur la côte est du pays, et alors que la planète a vécu en 2024 l'année la plus chaude jamais enregistrée.

(AFP) Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.

Idź do oryginalnego materiału