Trump menace l'état d'urgence face à l'opposition de Chicago

upday.com 5 godzin temu
Une manifestation contre le déploiement de la Garde nationale à Chicago, dans l'Illinois, le 9 septembre 2025 KAMIL KRZACZYNSKI

Donald Trump a intensifié lundi la pression sur l'Illinois et Chicago en évoquant un possible recours à l'état d'urgence. Le président américain veut surmonter l'opposition des autorités locales contre le déploiement de la Garde nationale.

L'Illinois et Chicago ont saisi lundi la justice pour bloquer ce déploiement militaire dans ce que l'administration Trump décrit comme une "zone de guerre". La juge fédérale en charge du dossier a fixé une audience à jeudi sans se prononcer dans l'immédiat.

Trump évoque l'Insurrection Act

Donald Trump a agité la possibilité d'invoquer l'Insurrection Act, compilation de lois des XVIIIe et XIXe siècles. Cette législation permettrait de proclamer un état d'urgence autorisant l'usage des forces armées contre des citoyens américains, interdit en principe.

"Si je devais l'invoquer, je le ferais. Si des gens étaient tués et que les tribunaux nous en empęchaient ou que des gouverneurs ou des maires nous en empęchaient, bien sûr que je le ferais", a-t-il déclaré aux journalistes à la Maison Blanche.

Opposition des autorités locales

Le gouverneur démocrate de l'Illinois, JB Pritzker, a accusé l'administration Trump de "suivre un manuel : provoquer le chaos, créer la peur et la confusion, faire croire que des manifestants pacifiques sont des émeutiers en leur tirant dessus à coups de gaz lacrymogènes". Il a affirmé qu'il n'y avait "aucune insurrection" à Chicago justifiant l'envoi de la troupe.

"Les Américains, où qu'ils habitent, ne devraient pas vivre sous la menace d'une occupation par les forces militaires des Etats-Unis, et surtout pas simplement parce que leur ville ou leur Etat est tombé en disgrâce auprès du président", affirment dans leur recours les autorités de l'Illinois et de Chicago.

Contexte des tensions à Chicago

Les autorités accusent le gouvernement Trump d'avoir tiré "prétexte" de manifestations devant un centre de la police de l'immigration en banlieue de Chicago. Ces manifestations font suite à la mort le 12 septembre d'un immigré en situation irrégulière tué par des agents de l'ICE après un refus d'obtempérer à un contrôle.

Cet incident s'est produit quatre jours après le lancement d'une vaste opération dans l'Illinois, baptisée "Midway Blitz". Les plaignants soulignent que les actions provocatrices de Trump "risquent de compromettre la sûreté publique en déclenchant des protestations publiques".

Déploiements dans d'autres villes

Un déploiement similaire à Portland a été provisoirement bloqué ce week-end par la justice. À Los Angeles, un juge fédéral avait d'abord estimé illégal le déploiement, mais une cour d'appel fédérale avait ensuite validé cette décision.

Trump a signé samedi un décret pour l'envoi de 300 gardes nationaux à Chicago afin de "protéger les agents et biens fédéraux". Il a déjà déployé la Garde nationale à Los Angeles, Washington et Memphis, à chaque fois contre l'avis des autorités locales.

Priorité à l'immigration

Depuis des semaines, le président républicain cible Chicago, qu'il qualifie de "trou à rats" ou de "capitale mondiale du meurtre". Donald Trump a érigé la lutte contre l'immigration clandestine en priorité absolue, évoquant une "invasion" des États-Unis par des "criminels venus de l'étranger".

Sources utilisées : "AFP" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.

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