Union ou division : la gauche française se déchire pour 2027

upday.com 2 godzin temu
Les dirigeants de la gauche française lors de leur conférence de presse sur une candidature commune pour 2027 (Image symbolique) (Photo by Thomas SAMSON / AFP) (Photo by THOMAS SAMSON/AFP via Getty Images) Getty Images

La question revient sur le devant de la scène politique ce jeudi 21 août : la gauche française doit-elle présenter un candidat unique pour l'élection présidentielle de 2027 ? Alors que débutent les universités d'été de La France insoumise et des Écologistes à Strasbourg, les divisions stratégiques éclatent au grand jour. D'après Le Monde, cette fracture oppose désormais frontalement les partisans de l'unité aux défenseurs de candidatures multiples.

Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes, mène la charge pour l'union. Dans un entretien à Libération, elle interroge : "Qui peut sincèrement penser que nous aurions, en 2025, 2026 et 2027 davantage le luxe de la division qu'en 2024 ?" Son argumentation s'appuie sur le succès du Nouveau Front populaire aux dernières élections législatives face à la montée de l'extręme droite.

Alexis Corbière, exclu de LFI lors des élections de 2024, partage cette vision. "Il ne faut pas reproduire en permanence des scénarios qui ont perdu lors des élections antérieures", avertit cet ancien proche de Jean-Luc Mélenchon dans Le Figaro. Il qualifie l'union de "chemin de victoire" et met en garde : "La compétition pour savoir qui aura la plus belle tombe du cimetière politique de la gauche est dérisoire."

Les pro-unité structurent leur offensive

Olivier Faure, premier secrétaire du PS, rejoint Tondelier ce jeudi à Strasbourg pour une "plénière politique". Selon Le Monde, les partisans de l'unité prévoient de décider du processus de sélection d'ici fin 2025 et de choisir leur candidat entre mai et octobre 2026. Faure privilégie toutefois une union sans LFI, contrairement aux autres unitaires.

Les "purgés" de LFI se retrouveront le 30 août à Châteaudun (Eure-et-Loir) avec des membres de Génération.s et Lucie Castets. Cette dernière avait organisé en juillet à Bagneux une réunion où plusieurs élus avaient fait le "serment" d'avoir un "candidat commun". France Info rapporte que cette initiative témoigne d'une volonté de dépasser les clivages partisans traditionnels.

L'opposition frontale de Glucksmann et Mélenchon

Raphaël Glucksmann refuse catégoriquement toute union. "On sait tous qu'il y aura deux offres politiques en 2027 qui ne sont pas solubles l'une dans l'autre", affirme-t-il dans Mediapart. L'eurodéputé dénonce "une forme d'hypocrisie" : "Inviter les insoumis à des réunions tout en espérant qu'ils ne viendront pas, pour leur faire porter le chapeau de la désunion, ça ne m'intéresse pas."

Manuel Bompard, coordinateur LFI, abonde dans ce sens sur RTL. Il appelle à "mettre un terme" à l'hypocrisie qui "consisterait à faire croire qu'il serait possible d'avoir une candidature unique entre différentes formations politiques qui parfois portent des propositions politiques très différentes". Selon France Info, LFI considère les efforts d'unité comme un "cercle de perdants qui ne s'accordent sur rien".

Sud Ouest rapporte que Glucksmann s'inspire de la victoire de François Mitterrand en 1981 face aux communistes. "La seule manière d'élargir le spectre électoral de la gauche est d'avoir deux candidatures, reflétant des différences de fond assumées", argumente-t-il. Cette référence historique constitue le cœur de sa stratégie présidentielle.

Des échanges de plus en plus acerbes

Marine Tondelier cible directement les réticents. "Je ne comprends pas comment, avec la conviction antifasciste qu'ils ont l'un et l'autre chevillée au corps et savent déclamer avec beaucoup d'emphase, ils peuvent assumer de se présenter coûte que coûte", déplore-t-elle en visant Glucksmann et Mélenchon.

Paul Vannier, co-responsable du pôle élections à LFI, riposte sur X. Considérant que Tondelier se déclare candidate - elle affirme que les Écologistes "présenteront une candidature forte à cette primaire" - il questionne : "Mais qui n'est pas candidat chez ceux qui veulent une candidature unique ? Qui croit que le PS se rangera derrière les Verts ?"

Le sénateur écologiste Thomas Dossus rappelle que Tondelier s'agaçait en 2022 des "forceurs" poussant pour une liste commune aux européennes. Selon BFMTV, cette pique illustre la complexité des rapports de force au sein męme du camp unitaire.

Sources utilisées : "AFP", "BFMTV", "Le Monde", "Sud Ouest", "France Info", "La Dépęche", "Libération", "Le Figaro", "Mediapart", "RTL"

Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.

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