Verdict attendu pour Cédric Jubillar accusé du meurtre de son épouse

upday.com 1 dzień temu
Cedric Jubillar, à l'ouverture de son procès à Albi (Tarn), le 23 septembre 2025 Lionel BONAVENTURE

La cour d'assises du Tarn rendra son verdict vendredi concernant Cédric Jubillar, accusé du meurtre de son épouse Delphine. Le peintre-plaquiste de 38 ans, qui clame son innocence depuis plus de quatre ans, risque 30 ans de réclusion criminelle selon les réquisitions du ministère public.

Sept jurés sur neuf doivent déclarer l'accusé coupable pour qu'il soit condamné. Si trois votent "non coupable", Cédric Jubillar sera acquitté, selon les règles de procédure de la cour d'assises.

Delphine Jubillar, infirmière de 33 ans et mère de deux enfants, a disparu dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 à Cagnac-les-Mines, près d'Albi. Son corps n'a jamais été retrouvé malgré quatre années d'enquęte.

Les derniers arguments des parties

L'accusé aura une dernière opportunité de s'exprimer vendredi matin avant les délibérations. "Je conteste toujours les faits qui me sont reprochés", avait-il déclaré dès le premier jour du procès le 22 septembre, position qu'il n'a jamais modifiée.

La défense a cherché à semer le doute jeudi lors des plaidoiries finales. Emmanuelle Franck, avocate de Jubillar, a souligné l'absence de traces matérielles : "Un pétage de plomb, c'est ce qu'on appelle un crime pulsionnel, un crime passionnel, celui qui laisse le plus de traces, parce qu'on ne contrôle rien, on éclabousse tout."

Son confrère Alexandre Martin a dénoncé un scénario construit faute de preuves. "Vous ne serez pas le jury du festival de Cannes qui vient récompenser le meilleur scenario", a-t-il lancé aux jurés, évoquant une instruction "à charge".

L'accusation certaine de la culpabilité

L'avocat général Pierre Aurignac a balayé les arguments de la défense avec fermeté. "Pour défendre l'idée de l'innocence de M. Jubillar, il faut écarter quatre experts, faire taire 19 témoins et tuer le chien pisteur", a-t-il déclaré, référant aux éléments établissant que Delphine n'a pas quitté son domicile.

"Le crime parfait attendra, le crime parfait, ce n'est pas le crime sans cadavre mais celui pour lequel on n'est pas condamné, et vous allez ętre condamné M. Jubillar", a-t-il ajouté.

Les parties civiles ont évoqué un contexte de violence domestique. Laurent Boguet, avocat des enfants, a affirmé : "il ne l'a pas seulement tuée, il l'a étranglée pour la faire taire, il l'a effacée en faisant disparaître le corps."

Les enjeux après le verdict

La défense a dénoncé une "machine effrayante" mise en marche dès la disparition. Alexandre Martin a fait référence au contexte judiciaire : "quinze jours après la condamnation de Daval, cela ne peut ętre que le mari", évoquant l'affaire Jonathann Daval jugée en novembre 2020.

Cédric Jubillar, incarcéré depuis juin 2021, est détenu à l'isolement à la prison de Seysses près de Toulouse. Quelle que soit la décision rendue vendredi, toutes les parties ont annoncé faire appel.

Un nouveau procès se tiendra en 2026, probablement devant la cour d'appel de Toulouse. Ce verdict mettra fin à quatre semaines de débats intenses devant six jurés - deux femmes et quatre hommes - qui devront forger leur intime conviction.

Sources utilisées : "AFP" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.

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