Deux détenus se sont évadés de la maison d'arręt de Dijon dans la nuit de mercredi à jeudi. Les fugitifs, âgés de 19 et 32 ans, ont scié les barreaux de leur cellule et utilisé des draps pour prendre la fuite. L'évasion a été découverte à 07h00 et révèle une nouvelle fois les failles de sécurité du système carcéral français, confronté à une surpopulation critique.
Les deux hommes étaient détenus dans le quartier sécurisé de l'établissement. Le plus jeune était en détention provisoire pour tentative d'assassinat et association de malfaiteurs. Le second était incarcéré pour menaces et violences habituelles aggravées sur conjointe. Selon le procureur de Dijon, Olivier Caracotch, ils ont «vraisemblablement scié des barreaux» avant d'avoir «pris la fuite à l'aide de draps».
Le parquet de Dijon a ouvert une enquęte de flagrance pour évasions en bande organisée. L'investigation a été confiée à la Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS).
Une prison vétuste et surpeuplée
La maison d'arręt de Dijon accueillait 311 détenus pour 180 places au 31 octobre, soit un taux d'occupation de 173 %. L'établissement vétuste fait partie des six structures ciblées par le plan «zéro portable» du ministre de la Justice, Gérald Darmanin, doté d'un budget de 6 millions d'euros.
Le syndicat FO Justice avait alerté depuis des mois sur «la dégradation alarmante des conditions de sécurité» de l'établissement dijonnais. Dans un communiqué publié sur X, le syndicat a dénoncé «l'aveuglement total» de la direction de la prison.
Critiques contre le garde des Sceaux
Trois organisations professionnelles de directeurs de prison ont vivement critiqué mercredi la gestion de Gérald Darmanin. Elles dénoncent son «mépris» et l'accusent de privilégier son image au détriment de l'action concrète. «Pendant que le garde des Sceaux parade dans des structures surdotées, les autres services agonisent», ont-elles déclaré.
Les organisations réclament «un véritable plan d'urgence pour lutter contre la surpopulation et combler les vacances de postes sans poudre aux yeux ni stratégie de communication». Cette évasion intervient après celle d'un détenu du centre pénitentiaire de Rennes-Vézin, qui avait conduit Darmanin à limoger le directeur de l'établissement.
Une surpopulation carcérale alarmante
La France comptait 84 862 détenus au 1er octobre 2025 pour 62 501 places opérationnelles, soit une densité carcérale de 135,8 %. Selon une étude du Conseil de l'Europe publiée en juillet, la France se classe au troisième rang européen de la surpopulation pénitentiaire, derrière la Slovénie et Chypre.
Note : Cet article a été créé avec l'Intelligence Artificielle (IA).








