« Sinon c'est mort » : Ultimatum de la droite à Lecornu avant la CMP

upday.com 3 godzin temu
Les positions restent figées avant la commission budgétaire décisive de vendredi (Image symbolique - Générée par IA) Upday Stock Images

Le Premier ministre Sébastien Lecornu a reconnu mercredi la difficulté majeure à trouver un compromis sur le budget de l'État pour 2026. À deux jours d'un conclave décisif entre députés et sénateurs, les positions restent profondément divergentes : le groupe socialiste exige au moins 10 milliards d'euros de recettes supplémentaires, tandis que le Sénat conservateur réclame le retour au 49.3 pour faire passer le texte.

La Commission Mixte Paritaire (CMP) démarre vendredi matin au Palais Bourbon. Sept députés et sept sénateurs tenteront de trouver un terrain d'entente avant la date limite du 31 décembre pour l'adoption définitive du budget. Lecornu a constaté une «désynchronisation» entre les deux chambres lors des débats parlementaires.

Le Premier ministre s'est exprimé devant le Sénat mercredi. «La tâche est immense», a-t-il déclaré. Il a ajouté : «Il va falloir plus de clarté» et «va falloir aussi que les gens se parlent davantage». Lecornu a demandé à son gouvernement lors du Conseil des ministres mercredi matin «de se plier en six pour faciliter les convergences».

Exigences socialistes et refus de la droite

Le groupe socialiste de l'Assemblée a posé une condition claire pour toute abstention éventuelle : au moins 10 milliards d'euros de recettes supplémentaires par rapport au budget initial du gouvernement. L'objectif affiché est d'éviter des coupes dans les services publics ou les initiatives écologiques.

Bruno Retailleau, patron des Républicains et figure de la droite sénatoriale, a rejeté catégoriquement ces demandes sur TF1. «À ces conditions-là, qui sont des conditions néfastes pour le pays, ce n'est pas acceptable», a-t-il affirmé. Le chef de la droite sénatoriale Mathieu Darnaud a interpellé Lecornu lors d'une séance de Questions au gouvernement particulièrement houleuse : «Gouverner, c'est choisir. Il faut faire un choix entre les tenants de la taxe et de la surtaxe ou les tenants, comme nous le sommes ici, des économies».

Pression pour le retour au 49.3

Le groupe Les Républicains au Sénat, soutenu par le président du Sénat Gérard Larcher et l'ex-Première ministre Élisabeth Borne, réclame ouvertement le retour au 49.3. L'ex-ministre LR Sophie Primas a été explicite : «Nous ne renierons pas l'essentiel et nous demandons que les conclusions de la CMP soient votées à l'Assemblée nationale, quitte à utiliser le 49.3».

Une sénatrice LR a męme posé un ultimatum : «Il faut qu'il bouge (sur le 49.3) avant la CMP, sinon c'est mort, ça ne marchera pas». Une source socialiste au Sénat a reconnu que «le 49.3 est la seule manière d'avoir un budget au 31 décembre».

Le conclave se tiendra à huis clos. Si aucun accord n'est trouvé, les débats budgétaires devraient reprendre en janvier, nécessitant une loi spéciale pour assurer la continuité de l'État. Le budget de la Sécurité sociale a lui été définitivement adopté mardi.

Note : Cet article a été créé avec l'Intelligence Artificielle (IA).

Idź do oryginalnego materiału