Laurent Panifous, ministre délégué aux Relations avec le Parlement, a déclaré vendredi sur Franceinfo qu'il n'y a «pas d'autre horizon» qu'un budget de la Sécurité sociale voté d'ici mardi. Le texte, en deuxième lecture à l'Assemblée nationale, traverse une période critique, avec un vote sur la section recettes prévu ce vendredi dont l'issue paraît incertaine.
«Un moment de grande gravité», a averti Panifous. «On peut trébucher à chaque instant et c'est pour ça que c'est un moment de grande gravité. C'est pour ça que le Premier ministre lui-męme vient au banc et y passe des heures», a-t-il expliqué. Sébastien Lecornu a consacré sa journée de jeudi au dossier, annulant d'autres rendez-vous.
Le Premier ministre refuse d'utiliser l'article 49.3 pour faire adopter le texte, une promesse formulée au début du parcours parlementaire. Cette position complique la situation, alors que des figures de la majorité comme Édouard Philippe et Michel Barnier hésitent à voter pour le budget malgré leur appartenance au camp gouvernemental.
Le risque d'un rejet
Panifous a dénoncé «une petite musique que nous entendons depuis maintenant quelques jours qui est de dire +finalement, ne pas voter le budget de la Sécurité sociale, c'est pas si grave+». Il a mis en garde contre cette idée: si le texte est rejeté vendredi ou mardi, il «partirait au Sénat, et la seule issue possible, qui paraît hautement improbable, serait que le texte du Sénat et celui de l'Assemblée soient identiques».
Sans accord, «l'on pourrait considérer que nous n'aurions pas de budget de la Sécurité sociale», a averti le ministre. Il a questionné l'utilité d'un report: «Qu'est-ce qui aura changé en janvier, février ou mars ? Quelles seraient les concessions supplémentaires qui pourraient ętre faites sans faire craquer un côté ou l'autre de l'hémicycle ?»
Le ministre a reconnu la difficulté de l'exercice. «Il y a des gens qui veulent trouver des solutions, à condition qu'on les écoute, à condition qu'on cherche des compromis, parfois du côté droit, parfois du côté gauche», a-t-il souligné. «C'est pour ça que c'est un exercice difficile, c'est pour ça que nous ne sommes sûrs de rien», a conclu l'ancien président du groupe indépendant Liot.
Note : Cet article a été créé avec l'Intelligence Artificielle (IA).





