La France progresse dans ses investissements d'adaptation au changement climatique, révèle une nouvelle étude de l'Institut de l'économie pour le climat (I4CE) publiée ce vendredi. Les investissements de long terme intègrent désormais de mieux en mieux la protection contre les effets climatiques, męme si des progrès importants restent nécessaires.
Le pays consacre déjà des dizaines de milliards d'euros à cette question selon Les Échos. Aux côtés des 1,7 milliard d'euros spécifiquement fléchés vers l'adaptation en 2025, de nombreux autres investissements contribuent indirectement à cette protection climatique.
Les Agences de l'eau représentent 939 millions d'euros de cette enveloppe directe, concentrés sur la prévention des inondations et sécheresses. Les politiques urbaines, la rénovation énergétique des bâtiments et la modernisation des transports génèrent des co-bénéfices considérables pour l'adaptation.
Réactions aux crises climatiques
L'approche française reste largement réactive face aux événements extręmes selon l'analyse d'I4CE. Les vagues de chaleur du début des années 2000 ont déclenché les plans de renaturation urbaine, tandis que la sécheresse de 2022 a motivé le plan Eau.
France Info confirme cette évolution récente des investissements. Il y a cinq ans, les financements dédiés à l'adaptation auraient été "proches de zéro" selon Guillaume Dolques de l'I4CE, illustrant l'accélération récente de cette prise de conscience.
Les grands feux de 2022 ont également renforcé les moyens anti-incendie rapporte Les Échos. Cette logique de réaction aux crises coûte plus cher qu'une anticipation, mais devient la norme dans la gestion des risques climatiques.
Maintien des modèles existants
Les efforts d'adaptation se concentrent sur la préservation des activités actuelles plutôt que leur transformation selon Vivian Dépoues, auteur de l'étude. Cette approche concerne particulièrement l'agriculture, le tourisme et les stations de montagne ou balnéaires.
"Cette politique peut se défendre, mais elle nécessite souvent des investissements de plus en plus lourds", souligne le chercheur. Personne ne s'interroge encore sur les limites de ce maintien artificiel des modèles économiques face au réchauffement.
Vision politique insuffisante
Le principal défi reste l'absence de vision politique globale pour chiffrer les besoins d'adaptation confirme Sud Ouest. Le Plan national d'adaptation au changement climatique (PNACC-3) ne répond pas à cette exigence stratégique selon le Haut Conseil pour le climat.
Les coûts dépendent directement du niveau de risque jugé acceptable, décision fondamentalement politique selon I4CE. Faut-il rendre une route insubmersible ou se contenter de limiter les conséquences lors d'inondations ?
Quelques exemples chiffrés émergent néanmoins : 14 milliards d'euros pour végétaliser 12.500 hectares urbains d'ici 2050, ou 3,2 milliards annuels pour équiper tous les logements de volets et ventilateurs d'ici 2040. La relocalisation de 5.200 logements menacés coûterait 1,1 milliard d'euros selon le Cerema.
Sources utilisées : "Les Échos", "France Info", "Sud Ouest" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.