Gisèle Pelicot s'exprime mercredi devant la cour d'assises du Gard face au seul accusé ayant maintenu son appel dans l'affaire des viols de Mazan. Cette confrontation intervient avec la diffusion prévue de vidéos filmées par son ex-mari Dominique Pelicot.
L'icône féministe, restée discrète depuis le verdict de décembre, doit reprendre la parole "pour vraiment tourner la page" selon son avocat Antoine Camus. "Elle aurait vraiment préféré rester là où elle est et se concentrer sur sa nouvelle vie et sur son avenir. Mais elle doit en passer par là", explique-t-il à l'AFP.
Position de la victime
Gisèle Pelicot ne devrait pas minimiser l'importance de ce dossier selon ses représentants. "Il n'y a pas de petit viol. Celui de monsieur Dogan, ce dernier appelant, n'est pas moins grave que celui de tous les autres" devrait-elle rappeler d'après son avocat.
La septuagénaire reste dans "l'incompréhension face au déni persistant en dépit męme de la preuve matérielle" selon son conseil. Elle n'a pas encore pris la parole depuis l'ouverture du procès d'appel.
Preuves matérielles
Les enquęteurs ont retrouvé 107 photos et 14 vidéos de la soirée du 28 juin 2019 sur un disque dur de Dominique Pelicot. Ces images montrent Husamettin Dogan au domicile conjugal de Mazan dans le Vaucluse, où il s'était rendu sur invitation de l'ex-mari.
Une dizaine de vidéos pourraient ętre diffusées avant l'audition de Gisèle Pelicot. Sur plusieurs d'entre elles, l'accusé apparaît avec Dominique Pelicot en train d'effectuer des actes sexuels sur une victime totalement inerte.
Arguments de la défense
L'ex-ouvrier du BTP de 44 ans répétera sans doute avoir été "piégé" par Dominique Pelicot. Il maintiendrait avoir pensé participer au jeu consenti d'un couple libertin selon les éléments du dossier.
Lundi, ce Turc arrivé en France dans son enfance avait déclaré ne "jamais" avoir "voulu violer" Gisèle Pelicot. Cette version est contestée par Dominique Pelicot qui a assuré mardi qu'il cherchait "une personne pour abuser de son épouse à son insu".
Déroulement attendu
Les plaidoiries des avocats de Gisèle Pelicot devraient débuter dans l'après-midi, suivies du réquisitoire de l'avocat général. En première instance, 12 ans de prison avaient été requis contre Husamettin Dogan.
L'accusé encourt un maximum de 20 ans de réclusion pour "viols aggravés". Le verdict est attendu jeudi après les plaidoiries de ses avocats.
Sources utilisées : "AFP" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.