Des assistants conversationnels basés sur l'Intelligence Artificielle peuvent persuader des électeurs de changer d'avis politique, męme en s'appuyant sur des informations erronées. Deux études scientifiques publiées jeudi dans les revues américaine Science et britannique Nature révèlent que ces programmes ont modifié les intentions de vote de participants après des discussions, avec un impact potentiel sur les résultats électoraux.
Les recherches menées aux États-Unis, en Grande-Bretagne, au Canada et en Pologne montrent des changements d'opinion significatifs. Les partisans du républicain Donald Trump ont déplacé leur avis sur la démocrate Kamala Harris de 4 points sur une échelle de 0 à 100. Les supporters de candidats d'opposition au Canada et en Pologne ont męme changé d'avis jusqu'à 10 points.
Impact sur les intentions de vote
L'effet persuasif s'est traduit par des changements concrets d'intentions de vote. David Rand, professeur en sciences de l'information à l'université américaine Cornell et auteur principal de ces études, a déclaré à l'AFP : «Lorsque nous avons demandé aux personnes comment elles voteraient si l'élection avait lieu ce jour-là, environ un répondant sur 10 au Canada et en Pologne avait changé d'avis.» Aux États-Unis, la proportion était plus faible. «Environ un sur 25 aux États-Unis avait fait de męme», a précisé le chercheur.
Les participants ont d'abord été interrogés sur leurs préférences électorales, puis ont interagi avec des modèles d'IA générative programmés pour les persuader. Les expériences ont utilisé GPT-4o d'OpenAI et l'alternative chinoise DeepSeek.
Tactiques et persistance
La stratégie la plus efficace des chatbots consistait «d'ętre poli et de fournir des preuves», męme si une petite proportion des faits cités était inexacte. Les chatbots programmés pour ne pas utiliser de faits se sont révélés nettement moins persuasifs concernant les choix de vote.
L'effet persuasif a diminué avec le temps mais a persisté. Un mois plus tard, l'impact avait été divisé par deux en Grande-Bretagne et réduit des deux tiers aux États-Unis. David Rand a souligné à l'AFP : «En sciences sociales, toute preuve d'effet persistant un mois plus tard est relativement rare.» Le professeur a toutefois rappelé que «les intentions de vote ne sont pas toujours les męmes que les votes réels».
Ces résultats prennent une importance particulière dans le contexte des élections fédérales et présidentielles prévues en 2025 au Canada et en Pologne.
Note : Cet article a été créé avec l'Intelligence Artificielle (IA).





