Gaza : les humanitaires pręts mais redoutent les obstacles logistiques

upday.com 5 godzin temu
Nizar et sa soeur Hala, âgés respectivement de 14 et 11 ans, de retour d'un point de distribution d'eau à Al-Zawayda, dans le centre de la bande de Gaza, le 9 Octobre 2025. BASHAR TALEB

Les organisations humanitaires se préparent à distribuer massivement plus d'aide dans la bande de Gaza suite à l'accord Israël/Hamas. Le Programme alimentaire mondial (PAM), Médecins sans frontières (MSF) et le Norwegian Refugee Council (NRC) se disent "pręts" à étendre leurs opérations dans ce territoire exsangue.

Le Bureau des affaires humanitaires des Nations unies dispose du feu vert israélien pour 170 000 tonnes d'aide. Un plan de réponse humanitaire pour les 60 premiers jours de tręve a été établi alors que certaines parties de Gaza sont en proie à la famine selon l'ONU.

Besoins urgents pour deux millions de personnes

"Mais il y a urgence sur les besoins les plus élémentaires à Gaza: équipements médicaux, médicaments, nourriture, eau, carburant et abris adéquats pour deux millions de personnes qui vont devoir affronter l'hiver sans toit au-dessus de leur tęte", souligne Jacob Granger de MSF. Après deux ans de guerre, les infrastructures sont largement détruites, notamment le réseau crucial de distribution d'eau.

L'ONU avait déclaré le 22 août la famine à Gaza, la première à toucher le Moyen-Orient. Ses experts avaient averti que 500 000 personnes se trouvaient dans un état "catastrophique".

Espoir des habitants gazaouis

Dès l'annonce du cessez-le-feu jeudi, des Gazaouis ont exprimé leur joie face à l'afflux annoncé de denrées alimentaires. "Mes enfants sont surtout heureux de savoir que de la viande et du poulet vont enfin arriver", a commenté Marwan al-Madhoun, 34 ans, déplacé dans le centre du territoire.

"Ça fait deux ans qu'ils en sont privés, enfin, les points de passage vont s'ouvrir !" a-t-il ajouté. Le plan Trump stipule qu'une "aide complète sera immédiatement acheminée dans la bande de Gaza" dès l'entrée en vigueur de l'accord, "sans ingérence des deux parties".

Défis logistiques et d'accès persistants

Plusieurs sources humanitaires font part d'un certain "optimisme" quant à la mise en œuvre du plan, tout en s'inquiétant des modalités d'application. Israël n'a encore fourni aucune information officielle sur ces modalités.

"On pousse auprès de différentes ambassades et de donateurs pour qu'ils parlent de leur côté aux autorités israéliennes car on a besoin, par exemple, de camions qui soient en capacité de faire des allers-retours jusqu'aux plateformes sans avoir de contraintes côté israélien", explique un responsable d'une ONG médicale. "La difficulté qu'on a maintenant, ce sont des questions d'accès", souligne Antoine Renard, directeur du PAM dans les Territoires palestiniens depuis Deir al-Balah.

Conditions sur le terrain transformées

"Le plan de Trump dit qu'on va revenir au système qui était en place lors du précédent cessez-le-feu, mais les conditions sur le terrain sont différentes", ajoute Renard. Les déplacements massifs de population depuis la nouvelle offensive israélienne mi-septembre compliquent la situation.

Des centaines de milliers de personnes ont fui vers le centre et le sud, créant une "pression" supplémentaire sur des zones déjà en pénurie. Cette situation rend la distribution d'aide plus complexe qu'auparavant.

Controverses autour de la distribution d'aide

Deux travailleurs humanitaires se sont dits inquiets des restrictions que les autorités israéliennes pourraient imposer sur les distributions d'aide. Ces distributions sont principalement effectuées depuis le printemps par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), soutenue par Israël et les États-Unis.

Les opérations de cette organisation ont été entachées par la mort de plus de 1 000 personnes tuées à proximité de ses sites, selon le bureau des droits de l'Homme de l'ONU. Cette situation soulève des questions sur l'efficacité et la sécurité des opérations humanitaires actuelles.

Exclusion des négociations et obstacles administratifs

Plusieurs responsables humanitaires révèlent ne pas avoir été associés aux pourparlers sur le cessez-le-feu en dehors des démarches qu'ils avaient parfois eux-męmes engagées auprès des parties. L'accord sur le précédent cessez-le-feu avait parfois placé des ONG face à des exigences difficiles à mettre en œuvre sur le terrain.

Des problèmes administratifs pourraient se poser alors qu'Israël a imposé au printemps un nouveau mécanisme d'enregistrement des ONG que certaines ont refusé. Malgré tout, "nous ferons tout notre possible", résume une porte-parole de NRC, Shaina Low.

"L'aide humanitaire est un droit fondamental, le fait qu'elle soit intégrée à un accord de cessez-le-feu est problématique, elle ne devrait pas servir de monnaie d'échange - tout comme les otages", conclut-elle.

Sources utilisées : "AFP" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.

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