Interdiction des puffs : les adolescents en trouvent toujours

upday.com 2 godzin temu
Un adolescent tient des cigarettes électroniques jetables colorées, illustrant l'accès préoccupant des mineurs à ces produits interdits depuis février en France (Image symbolique) (Photo by Peter Dazeley/Getty Images) Getty Images

Six mois après leur interdiction le 25 février, les puffs restent facilement accessibles aux adolescents en France. À Houilles, quatre jeunes trouvent sans difficulté ces cigarettes électroniques jetables aux arômes sucrés dans une épicerie de nuit, proposant jusqu'à 9 000 bouffées et contenant jusqu'à 20 mg/ml de nicotine.

L'épicier avoue ouvertement continuer la vente malgré la loi. "Ça ne change rien. On en vendait déjà avant, il y a juste plus de risques. On a déjà eu quelques contrôles depuis, mais ils ne sont pas très regardants", confie-t-il, son comptoir présentant toujours les puffs jetables.

Ces produits sont interdits depuis janvier en Belgique, juin au Royaume-Uni et février en France. Accusées de servir de passerelle vers le tabagisme et d'ętre source d'un "désastre écologique", elles continuent pourtant d'ętre vendues dans de nombreux points de vente.

Ventes persistantes malgré l'interdiction

Les adolescents s'approvisionnent toujours dans les petites épiceries et bazars. Lisa, lycéenne de 17 ans dans le Pas-de-Calais, témoigne n'avoir jamais eu à présenter sa carte d'identité lors de ses achats. "Parfois, les puffs sont cachées mais pas tout le temps. Tout le monde peut s'en procurer un peu partout", rapporte-t-elle.

Selon l'Observatoire français des drogues et des tendances addictives, en 2022 un collégien sur cinq et 44% des lycéens avaient déjà vapoté. Ces statistiques révèlent l'ampleur du phénomène chez les jeunes avant męme l'interdiction.

Sur les réseaux sociaux, notamment Snapchat, de nombreux "vendeurs" proposent aux jeunes l'envoi ou la livraison à domicile. Marine, étudiante à Nanterre, explique acheter désormais à 10 euros contre 15 euros en épicerie grâce à un livreur.

Réseaux de vente clandestins en expansion

Un étudiant de 22 ans livre ainsi des puffs via Snapchat, générant jusqu'à 300 euros mensuels. "Les puffs, c'est vraiment facile d'accès, à Aubervilliers, tu trouves des grossistes", témoigne-t-il, ayant découvert après coup l'illégalité de son activité.

La Direction générale de la concurrence indique avoir contrôlé plus de 160 établissements depuis l'interdiction. Seuls 13 continuaient à vendre des puffs interdites, un chiffre qui selon les associations révèle l'ampleur des violations.

Le Comité national contre le tabagisme dénonce une application défaillante de la loi. "Il faudrait que le gouvernement déploie beaucoup plus de contrôles, assortis de sanctions beaucoup plus dissuasives", estime Amélie Eschenbrenner, responsable de la communication.

Contournement par de nouveaux produits

Des cigarettes électroniques "rechargeables" remplacent désormais les versions jetables dans les points de vente. Ces packs contiennent une batterie rechargeable et une cartouche d'e-liquide à clipser, échappant ainsi à la nouvelle réglementation.

Dans de nombreux cas, une fois la recharge clipsée, il devient impossible de l'enlever, obligeant à jeter la puff. Le CNCT y voit "tout simplement un contournement de l'interdiction" avec des composants et taux de nicotine tout aussi problématiques.

Ces nouveaux produits contiennent systématiquement 20 mg/ml de nicotine. "Les jeunes pensent que ce n'est pas grand-chose, mais c'est le plus haut taux de nicotine en France, ça correspond à plus d'un paquet par jour", souligne Jérôme, vendeur dans une boutique de vapotage de Houilles.

Vers des mesures renforcées

Pour le CNCT, il faut désormais aller "encore plus loin" et appliquer les mesures prévues dans le programme national de lutte contre le tabac 2023-2027. Celles-ci incluent la réduction du nombre d'arômes et l'imposition d'un emballage neutre.

Sources utilisées : "AFP" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.

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