La Confédération paysanne, troisième syndicat agricole de France, a lancé jeudi un appel à la mobilisation nationale contre la politique d'abattage systématique des bovins touchés par la dermatose nodulaire contagieuse (DNC). Le syndicat dénonce une «politique autoritaire et inefficace» après la mise à mort controversée de 83 vaches vaccinées dans le Doubs mardi.
L'État impose l'abattage total d'un cheptel dès qu'un seul cas de DNC est détecté, męme si les animaux sont vaccinés et immunisés. La Confédération paysanne a décrit cette approche comme «le massacre en cours» dans un communiqué. Le syndicat critique : «L'État fait un nouveau pas en avant dans sa politique autoritaire, injuste et inefficace en décidant d'abattre aveuglément des troupeaux vaccinés et immunisés.»
Mobilisations à travers la France
Plusieurs rassemblements sont programmés dans les prochains jours. Un premier aura lieu vendredi devant la préfecture de Mâcon en Saône-et-Loire. D'autres suivront mardi prochain à Nantes et le 13 décembre à Castres. Des manifestations se sont déjà tenues ces derniers jours à Guéret, Périgueux, Nevers, Rodez et Bourg-en-Bresse.
La Coordination rurale, deuxième syndicat agricole, se mobilise souvent aux côtés de la Confédération paysanne sur le terrain. Les actions visent à montrer la solidarité «avec les éleveur.euses concerné.es» et à «lutter contre la politique sanitaire de l'État».
2.700 animaux euthanasiés en cinq mois
Environ 2.700 bovins ont été abattus en France au cours des cinq derniers mois en raison de la DNC. Plus de 1.700 de ces animaux se trouvaient en Haute-Savoie, Savoie et Ain, premières zones touchées par l'épizootie. Au 4 décembre, 108 foyers ont été détectés dans sept départements : Haute-Savoie (44), Savoie (32), Pyrénées-Orientales (20), Jura (7), Ain (3), Doubs et Rhône (1 chacun).
La maladie se transmet par des insectes piqueurs et ne présente aucun danger pour l'homme. Un animal vacciné commence à ętre immunisé après 21 jours, mais un bovin infecté peut mettre jusqu'à 30 jours avant de présenter des symptômes.
La ministre de l'Agriculture Annie Genevard, originaire du Doubs, a défendu sa politique sanitaire tout en reconnaissant «l'angoisse et la colère des éleveurs» dans un message sur X. Elle a souligné que cette stratégie «a fait ses preuves permettant de lever» les restrictions dans les zones initialement touchées.
Note : Cet article a été créé avec l'Intelligence Artificielle (IA).





