James Comey, ancien directeur du FBI limogé par Donald Trump, comparaît mercredi pour sa mise en accusation officielle. L'homme de 64 ans doit se présenter jeudi à partir de 10h00 locales devant un tribunal fédéral à Alexandria, en banlieue de Washington.
Les charges retenues contre Comey concernent l'entrave à une commission d'enquęte parlementaire et de fausses déclarations au Congrès. Ces accusations découlent spécifiquement de son témoignage oral au Sénat en septembre 2020, où il aurait nié avoir autorisé son adjoint à ętre cité anonymement dans les médias sur des enquętes FBI sensibles.
Les pressions de Trump
Le président américain avait exercé des pressions publiques pour obtenir cette inculpation. En septembre, Trump s'était étonné sur Truth Social que James Comey n'ait toujours pas été inculpé, faisant pression sur sa ministre de la Justice Pam Bondi.
Trump avait ensuite poussé à la démission le procureur du district est de Virginie, lui reprochant implicitement son manque de zèle sur ce dossier. Il l'avait rapidement remplacé par Lindsey Halligan, une conseillère de la Maison Blanche, qui a engagé les poursuites ayant conduit à l'inculpation du 25 septembre.
Réactions opposées
"JUSTICE EN AMERIQUE!", s'était félicité Trump sur Truth Social après l'annonce de l'inculpation, décrivant Comey comme "l'un des pires ętres humains que ce pays ait connus". L'ancien directeur du FBI avait rapidement répondu : "Je n'ai pas peur".
"La peur est l'arme des tyrans", avait ajouté Comey sur Instagram. "Ma famille et moi savons depuis des années ce qu'il en coûte de s'opposer à Donald Trump", avait-il assuré, appelant à ne pas vivre "à genoux" face au président.
Contexte de l'affrontement
Trump avait brutalement limogé Comey en 2017 lors de son premier mandat, alors que le FBI enquętait sur d'éventuelles ingérences russes dans la campagne de 2016. Cette éviction avait fait de l'ancien chef de la police fédérale l'une des principales cibles de la vindicte du républicain.
Après le limogeage de Comey, l'enquęte sur les ingérences russes avait été confiée au procureur spécial Robert Mueller. Dans son rapport de 2019, Mueller avait conclu à l'insuffisance de preuves de collusion entre Moscou et l'équipe Trump, mais avait relevé une série de pressions troublantes exercées par le président sur son enquęte.
"J'ai confiance dans la justice fédérale et je suis innocent", avait conclu Comey dans sa réponse à l'inculpation.
Sources utilisées : "AFP" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.