Jean-Luc Mélenchon a assumé samedi l'exclusion du journaliste Olivier Pérou du Monde des universités d'été de LFI, lors d'une interview au journal de 13 heures de TF1. Le leader insoumis a défendu cette décision sans précédent pour un parti de gauche, justifiant le refus d'accréditation par le contenu du livre-enquęte "La Meute" coécrit par le journaliste.
LFI avait refusé d'accréditer Olivier Pérou pour les "Amfis" de rentrée organisés du 21 au 24 août à Valence, selon plusieurs sources. D'après Ouest-France, plus de 70 journalistes français et étrangers étaient pourtant accrédités à l'événement, rendant cette exclusion d'autant plus remarquable.
Justifications controversées
"Un livre qui explique que nous sommes une secte alors que nous sommes le premier parti parlementaire de la gauche à l'Assemblée, qui met en cause nos vies privées, qui implique nos enfants, qui ne respectent pas le principe du contradictoire... Nous avons le droit de refuser" l'accréditation, a déclaré Mélenchon. Le livre "La Meute", coécrit avec Charlotte Belaïch de Libération, enquęte sur le fonctionnement interne de LFI.
Mélenchon a affirmé que Le Monde avait répondu "on choisit qui on veut" à une demande de LFI, tandis que "Libé n'a pas répondu". Cette version est contestée puisque Libération avait bien répondu au courrier plusieurs jours auparavant, précisant qu'il n'appartient pas à un parti politique de choisir les journalistes qui l'couvrent.
Solidarité médiatique
Libération a retiré son journaliste accrédité de l'événement en signe de protestation et de solidarité. Comme le rapporte le Nouvel Obs, les sociétés de journalistes de plusieurs médias ont publié une condamnation commune, dénonçant une "grave atteinte au droit d'informer".
D'après Ouest-France, l'ancienne membre de LFI Raquel Garrido a qualifié cette décision de "pure vengeance" et d'"avertissement aux autres journalistes". Plusieurs sources comparent ce comportement aux tactiques historiquement associées à l'extręme droite, soulignant le caractère inédit pour un parti de gauche.
Appel à la déontologie
Mélenchon s'est adressé "à toute la corporation" journalistique, affirmant que LFI avait proposé "de faire un conseil déontologique de la presse" qui aurait été refusé. "Vous ne pouvez pas penser, vous les journalistes, que vous avez le droit de vous comporter en dehors de votre déontologie et que nous allons sourire", a-t-il déclaré.
Il existe pourtant déjà un Conseil de déontologie journalistique et de médiation, auquel la Société des journalistes de Libération adhère. Aucun article du journal concernant Mélenchon ou LFI n'a jusqu'ici été mis en cause par cette instance.
Sources utilisées : "Libération", "Ouest-France", "Nouvel Obs", "La Dépęche" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.
