La Malaisie a annoncé mercredi l'introduction d'une législation stricte visant à réduire les importations massives de déchets plastiques. Cette mesure supplémentaire s'inscrit dans les efforts de ce pays d'Asie du sud-est pour lutter contre la pollution.
Kuala Lumpur est « engagé à favoriser un environnement commercial légitime, responsable et respectueux de l'environnement afin de soutenir des objectifs sociaux-économiques durables », a affirmé le ministère de l'Investissement, du Commerce et de l'Industrie du pays.
Sanctions contre les contrevenants
Le gouvernement malaisien « n'hésitera pas à agir fermement contre tout individu ou entreprise qui tenterait de contourner les contrôles sur les importations de déchets ou de s'engager dans des activités illicites d'importations de déchets », a prévenu le ministère. Ces nouvelles lois sont entrées en vigueur mardi.
En 2023, le pays a importé plus de 450.000 tonnes métriques de ces déchets. Cette quantité représente suffisamment de déchets pour remplir environ 162 piscines de taille olympique, selon la plateforme de données en ligne Statista.
Conditions strictes pour l'importation
La Malaisie a déclaré ętre disposée à délivrer des « certificats d'approbation » pour l'importation légale de déchets plastiques. Ces autorisations seront accordées « à condition que les importateurs remplissent toutes les conditions prévues par la législation malaisienne et que les exportateurs appartiennent à ou soient originaires de pays qui ont signé et ratifié la convention de Bâle ».
La plupart des déchets plastiques viennent des États-Unis, suivis par l'Allemagne et l'Espagne, selon Statista. Mais les États-Unis, comme le Timor oriental, Haïti ou le Soudan du Sud, ne font pas partie de la convention de Bâle, un traité des Nations Unies conclu en 1989 qui réglemente les mouvements de déchets dangereux.
Conséquences de l'interdiction chinoise
Depuis 2018, l'Asie du sud-est est inondée de déchets plastiques venant d'économies plus développées telles que les États-Unis et la Grande-Bretagne. Cette situation s'est aggravée après que la Chine - qui possédait auparavant une industrie de recyclage massive - a stoppé la plupart des importations de déchets plastiques.
De nombreuses entreprises de recyclage chinoises se sont installées en Malaisie, ce qui a entraîné l'acheminement d'énormes quantités de plastique sans autorisation. Dans le cadre d'efforts continus pour lutter contre le déversement de déchets plastiques et électroniques, la police malaisienne a saisi 106 conteneurs de déchets électroniques dangereux l'année dernière et a démantelé un réseau d'importation illégale de déchets.
(AFP) Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.