Motion de censure contre von der Leyen rejetée au Parlement

upday.com 7 godzin temu

La motion de censure visant Ursula von der Leyen a été largement rejetée jeudi au Parlement européen à Strasbourg. Initiée par l'extręme droite, cette tentative a été soutenue par seulement 175 députés, loin du minimum requis de 361 voix, et repoussée par 360 élus.

Issue de la droite, Ursula von der Leyen conserve le soutien des alliés sociaux-démocrates, centristes et d'une partie des Verts, malgré les tensions internes. « Merci », a-t-elle réagi sur les réseaux sociaux, ajoutant : « À l'heure où la situation mondiale est instable et imprévisible, l'Union européenne a besoin de force ».

Divisions au sein de l'extręme droite

Un an après les élections européennes, l'épisode a permis de faire le point sur les équilibres politiques à Strasbourg. Répartie dans trois groupes, l'extręme droite n'a pas unanimement censuré la cheffe de l'exécutif.

Les Italiens du parti de Giorgia Meloni, plus conciliants avec Ursula von der Leyen, n'ont pas pris part au scrutin. Au sein de la gauche radicale, une douzaine d'eurodéputés ont soutenu la motion, mais la majorité du groupe était absente pour éviter d'ętre associée à une initiative d'extręme droite.

Soutien conditionnel des alliés

Première force dans l'hémicycle, la droite (PPE) a fait bloc autour de la présidente de la Commission. « Nous constituons le facteur de stabilité du projet européen. Nous avons donné à la Commission européenne la force dont elle a besoin », a revendiqué le président du groupe conservateur Manfred Weber.

Cependant, la présidente de la Commission n'a pas échappé aux critiques de ses alliés de gauche et du centre quant à sa méthode. L'hémicycle n'a pas fait le plein, signe du peu de suspense autour de cette initiative vouée à l'échec, mais aussi des crispations au sein du camp dit « pro-européen ».

Critiques sur la gestion verticale

Cette tentative de censure avait donné lieu à un débat agité dans l'hémicycle lundi. Ursula von der Leyen avait essuyé les critiques de la gauche et du centre, qui lui reprochent sa gestion trop verticale et accusent le PPE de cultiver l'ambiguïté avec l'extręme droite.

« Notre soutien à Ursula von der Leyen n'est pas acquis », a répété la présidente des centristes, Valérie Hayer, jeudi. « Nous demandons la reprise en main de sa famille politique pour cesser les alliances avec l'extręme droite ».

Exigences des sociaux-démocrates

En votant contre la censure, les sociaux-démocrates ont voulu dire « NON à l'extręme droite et à ses initiatives destructrices », a réagi leur cheffe Iratxe Garcia Perez. Mais « nous exigeons un engagement réel du PPE en faveur d'une Europe sociale, juste et verte », a-t-elle réclamé.

C'est un eurodéputé roumain d'extręme droite, Gheorghe Piperea (ECR), qui a initié la motion de censure pour fustiger notamment le manque de transparence de la cheffe de la Commission dans le « Pfizergate ». La dirigeante allemande n'a jamais rendu public un échange de SMS avec le PDG de Pfizer Albert Bourla pendant la pandémie de Covid.

Accusations de concentration du pouvoir

L'Union européenne négociait alors l'achat de vaccins auprès de ce laboratoire américain. L'affaire a valu à la Commission des plaintes de diverses associations et personnalités opposées aux vaccins, ainsi que du New York Times qui a cherché en vain à accéder aux messages en question.

Gheorghe Piperea avait plus largement reproché à la Commission « d'ignorer le Parlement », en raison d'une « concentration non démocratique des décisions entre les mains » d'Ursula von der Leyen. Absent lors du débat lundi, le président du groupe des Patriotes, le Français Jordan Bardella, était présent lors du vote.

Réponse combative de von der Leyen

Jordan Bardella a fait signe à ses troupes d'extręme droite de soutenir la censure, afin de contester « abus de pouvoir », « écologie punitive » et « ruine des agriculteurs ». Combative lors du débat, Ursula von der Leyen était montée au créneau contre les initiateurs de la motion de censure.

Elle avait qualifié ces derniers d'« extrémistes », « antivaccins » et admirateurs « de Poutine ». Cette motion de censure, bien qu'échouée, révèle les tensions persistantes au sein du Parlement européen et les défis auxquels fait face la présidente de la Commission.

(AFP) Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.

Idź do oryginalnego materiału