De nouvelles mobilisations d'agriculteurs ont débuté mardi matin en Occitanie avec une action symbolique dans un supermarché de Carcassonne et un nouveau blocage sur l'autoroute A64 en Haute-Garonne. Ces actions interviennent alors qu'un blocage de l'A64 à Carbonne persiste depuis plus de deux semaines, motivé par l'opposition aux accords de libre-échange et la gestion d'une épidémie bovine.
Environ 100 agriculteurs ont retiré des produits importés d'un hypermarché Leclerc à Carcassonne. Plusieurs dizaines de caddies ont été remplis de haricots verts et avocats du Maroc, de vins italien et espagnol, ainsi que de foie gras en provenance de Bulgarie. «On comprend que tout le monde a son budget, mais on a des producteurs qui crèvent», a expliqué Antoine Micouleau, membre de la Coordination rurale de l'Aude, dont les propos ont été rapportés par des journalistes de l'AFP présents sur place. Il a souligné: «On sait faire du foie gras, du vin, de l'huile. C'est super important de rappeler que tout ce qui est là, on le produit chez nous.»
Nouveau blocage autoroutier
Plusieurs dizaines d'agriculteurs ont bloqué un sens de circulation de l'A64 reliant Bayonne à Toulouse, à quelques kilomètres au sud de Carbonne. «On était en famille pour Noël mais il faut maintenir la pression», a déclaré à l'AFP Maxime Rau, président de la Coordination rurale 31. Cette nouvelle action vient s'ajouter au blocage existant à Carbonne, confirmé par la gendarmerie, qui dure depuis la mi-décembre.
Les agriculteurs dénoncent la concurrence des produits étrangers et s'opposent fermement au traité de libre-échange entre l'Union européenne et les pays du Mercosur. «On est vraiment contre les accords de libre échange et contre le Mercosur car, de nouveau, on va mettre en concurrence les agriculteurs français avec les agriculteurs étrangers», a déclaré Yann Vétois, co-porte-parole de la Confédération paysanne de l'Aude, lors de l'action à Carcassonne. La signature de ce traité, initialement prévue en décembre, a été reportée au 12 janvier.
Contexte sanitaire tendu
La mobilisation intervient également dans un contexte de crise sanitaire. Depuis la mi-décembre, 207 vaches ont été abattues dans les Bordes-sur-Arize en Ariège en raison de la dermatose nodulaire contagieuse, une maladie virale touchant les bovins. Le premier cas en France est apparu cet été en Savoie. La stratégie de l'État face à cette épidémie repose sur trois piliers: l'abattage systématique des troupeaux touchés, la vaccination et les restrictions de déplacement.
Note : Cet article a été créé avec l'Intelligence Artificielle (IA).



