Donald Trump hausse le ton contre le Hamas après son retour d'Égypte où s'est tenu lundi un sommet pour la paix à Gaza. Le président américain menace de désarmer par la force le mouvement palestinien s'il ne le fait pas lui-męme, prévenant que « cela se passera vite et peut-ętre violemment ».
Le locataire de la Maison-Blanche exige également la restitution des dépouilles d'otages décédés à Gaza, condition qu'il juge nécessaire pour passer à la prochaine phase de son plan pour le territoire palestinien. Cette escalation verbale intervient alors que le Hamas étend sa présence dans la bande de Gaza en ruines, menant une campagne de répression contre des « collaborateurs » présumés.
Le Hamas a remis mardi soir quatre nouvelles dépouilles à la Croix-Rouge, reçues par l'armée israélienne peu après minuit mercredi. Cette remise fait suite à la libération lundi des 20 derniers otages vivants détenus depuis l'attaque du 7 octobre 2023, échangés contre près de 2 000 prisonniers palestiniens relâchés par Israël.
Consolidation du Hamas à Gaza
Les forces de sécurité du Hamas se déploient dans plusieurs villes de la bande de Gaza depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu vendredi. D'après 20minutes, la « Force dissuasive », unité récemment créée au sein de l'appareil sécuritaire du Hamas, « mène une opération » pour « neutraliser des personnes recherchées ». Une source sécuritaire palestinienne a déclaré : « Notre message est clair : il n'y aura pas de place pour les hors-la-loi ou ceux qui menacent la sécurité des citoyens. »
Des témoins rapportent des combats « intenses » mardi à Gaza-ville, dans le quartier de Choujaïya, opposant une unité affiliée au Hamas à des clans et gangs armés dont certains seraient soutenus par Israël. Ces affrontements illustrent les défis sécuritaires auxquels fait face le mouvement palestinien pour consolider son contrôle.
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou insiste sur « la démilitarisation et le désarmement » du Hamas après la libération des otages. « Premièrement, le Hamas doit rendre les armes, et deuxièmement, il faut s'assurer qu'il n'y a pas d'usines d'armes à Gaza », a-t-il souligné mardi sur la chaîne CBS.
Défis humanitaires et sécuritaires
La Défense civile de Gaza a annoncé mardi la mort de six personnes dans des tirs israéliens. L'armée israélienne a justifié avoir ouvert le feu sur « des suspects » s'approchant de ses forces, illustrant la fragilité persistante de la paix.
Selon ouest-france, Handicap International estime que 70 000 tonnes d'explosifs sont tombées sur Gaza, avec 5 à 10 % de munitions non explosées créant des risques « énormes » pour la population. Ces défis humanitaires s'ajoutent aux tensions politiques autour du désarmement du Hamas, mouvement au pouvoir à Gaza depuis 2007.
Le cessez-le-feu initié par Trump prévoit dans une phase ultérieure l'exclusion du Hamas de la gouvernance du territoire palestinien. Les prochains jours détermineront si les menaces présidentielles américaines suffiront à faire plier le mouvement palestinien ou si la violence reprendra.
Sources utilisées : "AFP", "20minutes", "ouest-france" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.