Emmanuel Macron poursuit mercredi sa visite d'État au Royaume-Uni par un entretien avec le Premier ministre Keir Starmer (Labour). Cette rencontre fait suite à une première journée consacrée au faste royal, avec procession en calèche et dîner d'État au château de Windsor.
Le président français et son épouse Brigitte vont d'abord s'incliner sur la tombe d'Elizabeth II, décédée en 2022. Emmanuel Macron échangera ensuite avec le roi Charles III sur les enjeux de biodiversité lors d'une promenade dans le parc du château avant de rejoindre Londres.
Première visite depuis le Brexit
Il s'agit de la première visite d'État d'un président français au Royaume-Uni depuis Nicolas Sarkozy en 2008. C'est également la première d'un chef d'État de l'Union européenne depuis le Brexit en 2020.
Mardi soir, le souverain a souligné que l'amitié entre le Royaume-Uni et la France était « essentielle à la préservation des libertés et de la paix en Europe », face à une « multitude de menaces ». Les deux pays ont proclamé une nouvelle ère d'« entente amicale », à l'image de « l'Entente cordiale » scellée en 1904.
Appel à l'unité européenne
Emmanuel Macron a souligné que Paris et Londres étaient « aux avant-postes de la défense de la sécurité de notre continent et de ses valeurs démocratiques ». Dans l'après-midi, s'exprimant devant le Parlement au palais de Westminster, il avait appelé la France et le Royaume-Uni à « travailler ensemble » pour protéger l'ordre mondial.
« Le Royaume-Uni et la France doivent aujourd'hui de nouveau montrer au monde que notre alliance peut faire toute la différence », a-t-il lancé. Le président français a promis des résultats « tangibles » durant la visite en matière de coopération économique, de défense et de lutte contre l'immigration.
Coopération nucléaire renforcée
Sur le front économique, l'Élysée a annoncé qu'EDF allait prendre une participation de 12,5 % dans la future centrale nucléaire britannique de Sizewell C. Mercredi matin, Emmanuel Macron va échanger avec des entrepreneurs et scientifiques sur l'intelligence artificielle à l'Imperial College de Londres.
Il rencontrera aussi la communauté d'affaires lors d'un dîner au Guildhall, bâtiment historique de la City, en présence de 650 convives. « Une nouvelle ère » post-Brexit s'ouvre pour une collaboration plus poussée, a affirmé le lord-maire de Londres Alastair King.
Échange culturel historique
Le chef de l'État se rendra au British Museum pour sceller l'annonce du pręt au Royaume-Uni de la célèbre tapisserie de Bayeux. Ce symbole quasi-millénaire des relations entre l'Angleterre et le continent sera exposé au British Museum entre septembre 2026 et juin 2027.
En échange, le musée britannique va pręter à la France des pièces issues notamment du trésor de Sutton Hoo, un des joyaux de sa collection. Cette initiative illustre le rapprochement culturel entre les deux nations.
Défense et immigration
Côté défense, « nous franchirons une nouvelle étape qui changera l'échelle de notre coopération », a promis Emmanuel Macron devant le Parlement. La coopération militaire repose sur les accords de Lancaster House, signés en 2010, qui comprennent un volet nucléaire et la mise en place d'une force expéditionnaire conjointe.
Côté britannique, les attentes sont fortes sur la lutte contre l'immigration clandestine, après un nombre record d'arrivées de migrants par la Manche depuis janvier. Plus de 21.000 personnes ont traversé la Manche cette année.
(AFP) Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.
