Le tribunal judiciaire de Marseille a mis en examen deux agentes administratives. Elles ont consulté des fichiers confidentiels et transmis des informations à des individus liés au trafic de drogue. Ces informations bénéficiaient notamment au groupe criminel DZ mafia qui domine actuellement le marché des stupéfiants à Marseille. La cellule anti-corruption du parquet de Marseille, créée en octobre dernier, enregistre ainsi ses premières mises en examen.
La première agente a 26 ans. Elle a consulté des fichiers « à plusieurs reprises » entre janvier 2023 et juillet 2025. Elle a transmis ces informations à son compagnon, impliqué dans le trafic de drogue.
La seconde agente a 24 ans. Elle a consulté des dossiers « une cinquantaine de fois » entre 2024 et 2025, notamment des dossiers liés à des affaires d'assassinats. Elle aurait reçu de l'argent, des cadeaux et des voyages en échange de ces informations qu'elle transmettait à son ex-petit ami, proche de la DZ mafia.
Des interdictions strictes imposées
Le juge a placé les deux agentes sous contrôle judiciaire. Elles ne peuvent plus se rendre au tribunal ni consulter des fichiers.
L'agente de 24 ans fait face à des charges plus lourdes : détournement de la finalité d'un fichier de traitement de données à caractère personnel, violation du secret professionnel et révélation d'informations sur une enquęte relevant de la criminalité organisée. Le juge l'a également placée sous le statut de témoin assisté pour corruption passive et association de malfaiteurs. L'interdiction d'exercer toute fonction s'étend pour elle aux ministères de la Justice, de l'Intérieur et de la Défense.
Le tribunal a mis en examen l'ex-petit ami de l'agente de 24 ans pour corruption active, recel de fichiers et recel de violation du secret de l'enquęte et de l'instruction. Le parquet avait réclamé la détention provisoire pour les trois mis en examen et a fait appel des décisions du juge des libertés.
Un précédent récent au męme tribunal
Cette affaire s'inscrit dans un contexte préoccupant d'infiltration de la justice marseillaise. En avril 2025, les autorités ont incarcéré une greffière du męme tribunal judiciaire de Marseille pour des soupçons similaires : consultation de fichiers et transmission d'informations à son compagnon, un trafiquant de drogue. Le juge l'a depuis libérée sous contrôle judiciaire.
La cellule anti-corruption du parquet de Marseille, spécialement créée en octobre pour lutter contre la corruption « de basse intensité » tentant d'infiltrer divers secteurs publics dont la justice, les prisons et les douanes, traite actuellement 18 dossiers. Ces premières mises en examen démontrent l'efficacité de ce dispositif face aux tentatives de pénétration du système judiciaire par les réseaux criminels.
Note : Cet article a été créé avec l'Intelligence Artificielle (IA).





