La start-up Breizh Ressources a obtenu l'autorisation de l'État pour mener des campagnes d'exploration minière dans l'ouest de la France. Trois décrets publiés mercredi au Journal officiel accordent des permis de prospection sur environ 850 kilomètres carrés dans quatre départements. Cette autorisation intervient dans le contexte de la stratégie européenne visant à réduire la dépendance de l'Union européenne envers la Chine pour les matières premières critiques.
Sébastien Martin, ministre délégué à l'Industrie, a signé les trois permis le 3 décembre. Ils concernent les sites "Epona" dans le Morbihan, "Bélénos" dans le Maine-et-Loire, et "Taranis" en Loire-Atlantique et Ille-et-Vilaine. Le ministre a accordé le permis "Epona" pour trois ans, tandis que les deux autres ont une durée de cinq ans chacun. Les zones de prospection s'étendent sur plusieurs dizaines de communes.
L'entreprise, basée à Lorient et filiale de la société canadienne Aurania Resources, recherche une vingtaine de métaux dont l'or, l'argent, le platine, le cuivre et les terres rares. Ces matériaux sont essentiels pour des secteurs stratégiques comme l'aviation militaire, les véhicules électriques, la téléphonie mobile et l'énergie éolienne. Jan-Pol Pallier, directeur de l'exploration de Breizh Ressources, a déclaré dans un communiqué : «L'inventaire de notre sous-sol est une étape essentielle pour mieux connaître nos ressources».
Opposition locale
La maire de Kervignac, Elodie Le Floch, s'oppose fermement au projet "Epona" qui concerne la quasi-totalité de sa commune, selon l'AFP. Elle a appelé à poursuivre la «mobilisation citoyenne» et dénonce un projet qui «repose plus sur l'intéręt privé que sur l'intéręt général». L'élue a mis en garde contre «l'impact irrémédiable» du projet «sur les sols, l'environnement, (...), l'eau».
La Préfecture du Morbihan a précisé dans un communiqué que les permis accordent uniquement l'exclusivité du droit de prospecter, pas d'exploiter. «Cette procédure ne débouche pas sur un droit d'exploiter un gisement, mais uniquement sur l'exclusivité du droit à prospecter ce territoire», indique la préfecture. Elle rappelle que toute ouverture éventuelle de mines nécessitera une concession minière et une autorisation environnementale pour la mise en œuvre des travaux d'exploitation.
Environ cinq % seulement des explorations minières débouchent sur une demande d'autorisation d'exploitation. Des opposants ont manifesté en Auvergne pour des raisons environnementales similaires concernant un projet de mine de lithium du groupe industriel Imerys.
Note : Cet article a été créé avec l'Intelligence Artificielle (IA).
