Le groupe d'experts sur le salaire minimum recommande de ne pas accorder de hausse supplémentaire au-delà de la revalorisation automatique prévue pour le 1er janvier 2026. Cette augmentation mécanique devrait atteindre environ 1,4%, soit au-dessus de l'inflation attendue d'environ 1%. La décision finale revient au Premier ministre.
Les experts justifient leur position par le «ralentissement du marché du travail», le niveau déjà élevé du Smic par rapport au salaire médian et le coût très important des exonérations de cotisations sociales. Ils recommandent de «ne pas aller au-delà de la revalorisation automatique prévue par le Code du travail».
Concrètement, cette hausse de 1,4% représenterait une augmentation nette mensuelle de moins de 20 euros. Le Smic passerait ainsi d'un montant net actuel de 1.426,30 euros à environ 1.446 euros mensuels. Environ 2,2 millions de salariés du secteur privé, soit 12,4% des effectifs, sont concernés.
Réactions des syndicats
La CFDT estime qu'un coup de pouce supplémentaire aurait été «bienvenu» cette année. Luc Mathieu, secrétaire national du syndicat, souligne que «tout le monde parle de pouvoir d'achat, donc c'est peut-ętre l'année où il faudrait donner un coup de pouce». Le syndicat réclame également «la mise à niveau de tous les systèmes de classification» pour stimuler la «dynamique salariale».
La CGT adopte une position plus radicale. Thomas Vacheron, secrétaire confédéral, dénonce l'absence de coup de pouce comme «une raison de plus pour faire grève et manifester le 2 décembre prochain». Le syndicat exige un Smic à 2.000 euros brut et appelle à «supprimer ce groupe d'experts de la non-augmentation du Smic». La CGT réclame également de «sortir du cercle vicieux des exonérations de cotisations sociales qui participent au tassement de tous les salaires».
Les syndicats Solidaires et FSU appellent conjointement à une mobilisation le 2 décembre.
Contexte et propositions
Depuis sa création en 2008, le groupe d'experts n'a jamais recommandé de coup de pouce supplémentaire. Le dernier coup de pouce gouvernemental remonte à juillet 2012, sous la présidence de François Hollande. La France affiche le salaire minimum le plus élevé par rapport au salaire médian de l'Union européenne.
Les experts proposent de réduire progressivement le plafond des exonérations de cotisations sociales de 3 Smic actuellement à 2 Smic. Cette mesure pourrait générer 6 milliards d'euros d'économies, potentiellement réorientés vers la prime d'activité. Le coût annuel total de ces exonérations s'élève à environ 75 milliards d'euros.
Stéphane Carcillo, président du groupe d'experts, rappelle que «le Smic doit ętre un point de départ dans la carrière et permettre d'accéder à des emplois mieux rémunérés». Le rapport souligne que le Smic a progressé plus rapidement que les prix sur les cinq dernières années, tandis que de nombreux salaires supérieurs n'ont pas encore récupéré leur pouvoir d'achat d'avant la période inflationniste.
Note : Cet article a été créé avec l'Intelligence Artificielle (IA).









